Les juifs de Constantine

 

Retour Les juifs d`Algérie

 

Sous le nom de Cirta, dès l’époque romaine, Constantine est la capitale de la Numidie, et César y installe une colonie romaine. Détruite en 311 par les soldats de Maxence, elle est reconstruite par Constantin qui lui donne son nom.

On sait peu de chose de la communauté juive de Constantine, mais elle n’a pas non plus échappé aux persécutions. Pour avoir été trop complaisant envers les juifs, le Bey Kara Mustapha est déposé,son coffre pillé, et les émissaires du dey emmènent en otage dix sept jeunes juives qui ne reviendront jamais dans leur pays.

Et lorsque Salah Bey décide d’élever une mosquée, une médersa, et une résidence beylicale, il choisit le quartier Sidi El Kettani qu’occupaient les juifs et fixe la hara dans une zone insalubre et désolée autour de la rue Thiers de l’époque française.

Malgré leur vie misérable sous la férule ottomane, quelques quatre mille personnes trouvent leur réconfort dans une foi inentamée face aux vexations et au mépris de l’Islam. Il n’empêche que dans Constantine, dernière grande cité de l’Algérie à résister aux troupes du général Lamoricière, en 1837, les juifs feront le coup de feu avec les musulmans contre les français. En effet, il ne faudra pas moins de deux sièges, six ans de pourparlers, la mort des généraux Danrémont et Perrégaux pour qu’enfin une brèche soit ouverte dans les murailles et que les zouaves de Lamoricière, leur chef en tête, occupent la ville.

La France fit établir des routes autour de la ville forteresse, créa Philippeville pour en être le port sur l’emplacement de l’antique Rusicade. Le quartier endommagé par le bombardement et l’assaut, fut reconstruit.

 

 

 

Retour haut de page